Incontournables bonnes pratiques
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Trois ans après une première étude (le Lien horticole du 15 janvier 2009), Bayer revient à la charge pour dédouaner les produits phytosanitaires et montrer que leur impact sur l'environnement est moins lourd que celui des techniques alternatives de désherbage (lire en p. 10). Cette seconde étude pointe les émissions de gaz à effet de serre des infrarouges, la nocivité de l'eau chaude pour la couche d'ozone et la consommation importante d'eau de la solution à base de mousse chaude.
L'étude a néanmoins ses limites. Elle ne propose pas d'analyse de l'impact de la bonne vieille binette, voire des paillages, pourtant largement utilisés. Les critères défavorables au chimique sont, par ailleurs, peu abordés. Ce sont principalement, cette année, l'eutrophisation des milieux et l'écotoxicité, avec des résultats discutables ou chargés d'incertitudes. L'écotoxicité est pourtant l'un des critères les plus importants aux yeux des citoyens, qui voient l'eau distribuée à leur robinet de plus en plus souvent chargée de résidus de produits phytopharmaceutiques et qui craignent des conséquences pour leur santé.
Plante & Cité arbitrera, d'ici quelques mois, ce débat dans son étude sur les méthodes de désherbage, Compamed ZNA. Et on ne pourra pas soupçonner ce travail d'être partisan. En attendant, l'étude de Bayer a le mérite de montrer que les méthodes alternatives ne sont pas irréprochables et que les bonnes pratiques sont incontournables dès lors que l'on utilise des produits chimiques (bien utilisé, le chimique a trois fois moins d'impact sur l'environnement). On le savait déjà, mais il n'est jamais inutile de le rappeler.
PAR PASCAL FAYOLLE
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